Dans notre pays, près de 97 % de chaque véhicule hors d'usage est récupéré, dont 69 % sont recyclés, 24 % sont réutilisés et 4 % sont valorisés en énergie. Avec ce chiffre, la Belgique peut se targuer d'être l'un des leaders européens. Dans un entretien accordé à la célèbre revue spécialisée Recycling International, Catherine Lenaerts, directeur de Febelauto, revient avec satisfaction sur les réalisations de ces 20 dernières années et jette un regard critique sur les défis de demain.
Un chiffre record en 2018
Les chiffres de la collecte réalisée par Febelauto en 2018 parlent d'eux-mêmes. Au total, plus de 142.000 véhicules hors d'usage ont été collectés. Cela représente une augmentation de 18 %. Petit à petit, la capacité de recyclage s'améliore.
Par ailleurs, nous réalisons aussi d'excellents chiffres de recyclage en Belgique. Catherine Lenaerts : " Lorsque j'ai commencé chez Febelauto il y a 17 ans, seuls 77 % du poids d'une épave de voiture étaient recyclés. Quatre ans plus tard, ce chiffre était déjà passé à 85 % et aujourd'hui, avec nos 126 centres agréés, nous atteignons un pourcentage record de 97 %. Je n'aurais jamais osé penser que nous pourrions atteindre de tels taux de recyclage en si peu de temps. "
Marge de croissance
" Les chiffres sont bons, mais nous estimons qu'environ 50.000 véhicules hors d'usage passent encore à travers les mailles du filet chaque année. C'est pourquoi nous préconisons un contrôle technique simplifié avant l'exportation des véhicules. Ce n'est qu'alors que nous aurons la certitude de n'envoyer que des voitures d'occasion et pas des déchets vers d'autres pays. "
"L'industrie automobile offre de plus en plus de services de mobilité alternatifs, tels que le leasing et le transport à la demande."
Des tendances à suivre
Catherine voit plusieurs tendances émerger dans le secteur de la mobilité, des tendances parmi lesquelles l'e-mobilité se dessine comme l'une des plus déterminantes : " L'industrie offre de plus en plus de services de mobilité alternatifs, tels que le leasing et le transport à la demande, plutôt que de vendre davantage de voitures. C'est une tendance intéressante. Il est difficile de prédire l'évolution du secteur, mais l'avenir est en tout cas prometteur. J'ai hâte d'y être. "
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