Les technologies de recyclage avancées permettent de récupérer les matériaux des véhicules pour les réutiliser. En mettant en place des systèmes en boucle fermée pour des matériaux tels que les métaux, les plastiques et les batteries, les marques minimisent leur empreinte carbone et contribuent à la mise en place d'une économie circulaire.
Dans le domaine du recyclage tout dépend des performances de l'installation de post-broyage. Plus la technologie est avancée, plus les fractions broyées peuvent être triées par la suite. Car le marché exige un recyclât de plus en plus pur. Les grandes entreprises de broyage et de post-broyage telles que Galloo, Comet et BST ont investi massivement dans la modernisation de leurs installations au cours des dernières années. Mais quels sont les matières qui se prêtent le mieux au recyclage ?
- MÉTAUX
L'acier, le fer, l'aluminium et le cuivre sont les métaux les plus courants et les plus recyclés des véhicules. Une voiture typique contient près d'une tonne de fer et d'acier (représentant 65 à 70 % de son poids) et plus de 100 kilos d'aluminium. Les voitures contiennent également une très grande quantité de cuivre - environ un kilomètre et demi de fil de cuivre par véhicule. Si l'on ajoute à cela les métaux moins courants (titane, plomb, magnésium, etc.), on obtient une liste assez longue de matériaux différents. L'essor des voitures électriques n’a fait qu’allonger cette liste. Les batteries des voitures électriques contiennent entre autres du cobalt, du nickel, du lithium et du manganèse. Bien entendu, ces batteries ne vont pas dans le broyeur, mais sont démontées et recyclées séparément.
La plupart de ces matériaux sont des matières premières non renouvelables d'origine minérale dont les stocks dans la croûte terrestre sont limités et pour lesquelles nous dépendons fortement de pays non européens. Les constructeurs automobiles en sont de plus en plus conscients et réalisent qu'une voiture en fin de vie n'est pas un déchet, mais une source de matières premières.
Les métaux ferreux tels que l'acier et le fer peuvent être facilement séparés des autres produits recyclés par des procédés magnétiques, après qu'une voiture en fin de vie est passée dans le broyeur. Les métaux non ferreux tels que l'aluminium, le cuivre et le plomb peuvent également être recyclés séparément à l'aide de séparateurs à courant de Foucault et d'autres techniques. En outre, les métaux restant lors de la production des véhicules (déchets de pré-consommation) sont également recyclés.
- PLASTIQUES
Les plastiques sont également largement présents dans les véhicules. Les constructeurs automobiles européens utilisent à eux seuls plus d'un million de tonnes de plastique par an et sa part dans les nouvelles voitures ne cesse de croître. Le plastique est notamment utilisé dans les pare-chocs, les tapis de sol, les sièges et les tableaux de bord. Même sous le capot, il est utilisé pour des pièces, car le plastique est beaucoup plus léger que le métal, ce qui est très important pour la production de véhicules électriques.
Le recyclage du plastique des véhicules est un peu moins évident que celui du métal. Le plastique peut conserver les odeurs et devenir noir ou gris après le recyclage, ce qui fait qu'il n'est pas toujours applicable à tous. Néanmoins, les possibilités sont nombreuses, allant des matériaux d'emballage et d'isolation aux planches et palettes. Les plastiques recyclés, quant à eux, peuvent également être utilisés dans l'industrie automobile pour les pièces non visibles des véhicules, telles que les réservoirs d'essence, les plaques de recouvrement au fond, etc.
Nous nous attendons d'ailleurs à de solides progrès dans le recyclage du plastic au cours des prochaines années, d'une part grâce à de nouvelles et meilleures technologies de post-broyage et d'autre part à la suite des réglementations plus strictes. Dans une nouvelle proposition de règlement relative aux véhicules hors d'usage (VHU), l'Europe exige des constructeurs que 25 % des plastiques d'un nouveau véhicule soient des plastiques recyclés, dont 25 % doivent provenir de VHU.
- BATTERIES
Les constructeurs automobiles consacrent aussi beaucoup d'efforts au recyclage des batteries. Car le nombre de batteries électriques mises au rebut augmente de manière exponentielle en raison du nombre croissant de véhicules électriques vendus. En outre, la capacité des opérateurs actuels de recyclage des batteries est plutôt limitée et le recyclage des batteries est un processus difficile et très sensible. Néanmoins, les batteries des véhicules hybrides et électriques ont beaucoup trop de valeur (le lithium, le nickel, le cobalt et le manganèse sont des métaux coûteux). C'est pourquoi on investit beaucoup dans la recherche et le développement afin de mettre en place des systèmes en boucle fermée pour les batteries lithium-ion, de sorte que les matériaux précieux puissent être récupérés et réutilisés dans la production future de batteries.
Chez Renault, ils récupèrent toutes les batteries en fin de vie et ils peuvent recycler près de 70 % des cellules de leurs batteries. Ils dépassent ainsi le pourcentage de 50 % exigé par la réglementation européenne. Mais d'autres constructeurs ont également placé le recyclage des batteries en tête de leurs priorités.
Il convient également de noter que les batteries des voitures électriques ont une durée de vie de plus en plus longue - de 10 ans pour la première génération à 15 ans pour les modèles plus récents. Et lorsque cette première vie dans une voiture arrive à son terme, la batterie est loin d'être éliminée et, dans de nombreux cas, elle peut encore être utilisée à d'autres fins, comme nous l'avons expliqué dans un article précédent du blog.
D'autre part, les fabricants de batteries travaillent sur de nouveaux types de batteries considérées comme plus "écologiques". Il y a par exemple les batteries ‘solid-state’, dont on parle beaucoup, dans lesquelles l'électrolyte liquide de la batterie lithium-ion est remplacé par une substance solide. Cela permettra également de réduire la dépendance actuelle à l'égard des métaux lourds.
- Et puis il y a tous les liquides
d'une voiture. Ceux-ci sont soigneusement retirés par nos centres agrées avant qu'un véhicule n'entre dans le broyeur. Au cours de cette phase de dépollution, le carburant, le liquide lave-glace, le liquide de refroidissement, les huiles, le liquide de frein, l’AdBlue et d’autres substances nuisibles sont retirer, collectés séparément et, si possible, réutilisés ou recyclés de manière durable. Plus de 100 centres agréés en Belgique veillent à ce que les voitures en fin de vie soient traitées de manière sûre et respectueuse de l'environnement. Curieux de savoir comment cela fonctionne ?
Quel processus de recyclage les véhicules hors usage suivent-ils?
Et cela conclut-il tout ? Certainement pas ! L'économie circulaire gagne du terrain dans le secteur automobile, mais elle a certainement encore beaucoup de potentiel. Febelauto suit donc de près tous les développements. Mais en matière de recyclage des véhicules en fin de vie, nous pouvons être fiers, car la Belgique obtient d'excellents résultats par rapport au reste de l’Europe. 98% du poids d'un véhicule est recyclé en Belgique - 22,8 % sont réutilisés, 70,7 % sont recyclés et 4,2 % sont valorisés énergétiquement - et avec un tel résultat, nous sommes en tête de peloton.